BOŽENA NÌMCOVÁ ET LE FOLKLORE SLAVE
Résumé

     Božena Nìmcová, dont nous commémorons cette année le 150e anniversaire de la naissance, ne s'intéressait pas seulement au folklore tcheque, mais aussi a celui des autres nations slaves; cet intéret se manifeste aussi bien dans son activité créatrice que dans ses recueils de fables, contes, légendes et chansons populaires. Evidemment, l'aspect ethnographique devient plus marqué dans ses recueils du folklore des autres pays slaves, notamment dans son traitement des contes, fables et chansons des Slaves méridionaux ( Serbes, Croates, Slovenes, Bulgares), ou ses traductions rendent sensible son effort de faire connaître par leur intermédiaire les moeurs et la façon de vivre de ces peuples. De meme, elle se rend compte des possibilités de l'aspect comparatif qu'elle cherche a souligner surtout en traitant les contes et chansons populaires russes et d'Ukraine. Les proverbes des autres nations slaves éveillent également son intéret au point que nous les trouvons insérés plus[/]d'une fois meme dans ses romans et nouvelles tcheques, par exemple dans la nouvelle „Les soeurs".
     Notre étude définit les sources des différentes contributions de Božena Nìmcová dans ce domaine et souligne le fait qu'en dehors d'une quantité de contributions provenant du milieu slovaque ce n'est que grâce a Nìmcová que nous connaissons aujourd'hui certains contes populaires slovenes, croates et bulgares. Mais ces derniers - a l'exception d'un conte bulgare - n'ont pas été enregistrés par Nìmcová elle-meme; leur enregistrement écrit et inédit lui avait été envoyé par ses amis, par le folkloriste slovene Matija Majar-Ziljski et par la Tcheque Marie Fabkoviæ-Frechová, femme du pédagogue croate Skender Fabkoviæ; ce n'est que leur traduction et dans le cas des contes croates leur modification stylistique et linguistique que nous devons a Božena Nìmcová.

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