LA FONCTION DE LA DANSE DANS LES COUTUMES POPULAIRES
(Contribution a la classification d' apres une analyse thématique)


     Les manifestations de mouvement et les danses, a côté d'autres genres bien sur, participaient des les débuts a la constitution des coutumes populaires en tant qu'éléments syncrétiques de la culture traditionelle. Le véhicule du theme rituel et de la fonction rituelle étaient non seulement le texte parléet des objets matériels, mais aussi les mouvements et la danse. Un [e]xemple nous est fourni par l'instrument utilisé pour le battage des céréales, le fléau, dont la fonction primaire servait de point de départ non seulement a l'utilisation du fléau dans les coutumes liées au mardi gras et a la fin de récolte, mais aussi a la création du fléau comme accessoire de la danse.
     Le mouvement rythmique et la danse peuvent devenir un véhicule secondaire du theme rituel ou meme le véhicule principal de celui-ci dans les chansons originairement rituelles. C'est, par exemple, le cas de la danse liée aux coutumes du mardi gras appelée „konopice- (danse du chanvre), dont les mouvements sont dérivés des mouvements de travail. La danse devait aussi influencer la croissance de la végétation. Dans la danse nuptiale „žábská", on remarque des themes probablement d'origine sexuelle comme c'est d'ailleurs le cas d'autres danses nuptiales dont le sujet est la fécondité. Dans les études sur le folklore, on divise souvent les danses en deux groupes: les danses rituelles et les danses de divertissement. Du point de vue des coutumes populaires, cette classification est peu claire parce qu'il y a un rapport souvent tres étroit entre les rites, les coutumes et les divertissements et parce que plusieurs coutumes ont été transformées en divertissements. C'est pourquoi il est possible de classifier les danses rituelles d'apres la fonction des danses dans les coutumes populaires. On peut proposer le schéma suivant:[/]
     Danses dans les rites populaires et dans les coutumes
10 danses d'origine rituelle;
20 danses qui ont acquis une fonction rituelle;
30 danses qui font partie des coutumes populaires et qui n'ont pos une f onction rituelle.
     Le dernier groupe ne constitue pas l'objet de la présente étude; il ne nous intéresse que du point de vue des circonstances et de l'utilisation des danses populaires. Les rondes („chorovody") qui ont conservé une fonction rituelle ou qui en partie ont été transformées en divertissements d'enfants, sont un exemple typique des danses d'origine rituelle. Les rondes étaient utilisées dans les rites annuels ou elles remplissaient d'habitude les fonctions magiques. Dans les rites nuptiaux, ces danses avaient aussi une f onction sociale et juridique: par la danse, la fiancée était acceptée au sein de la société des femmes mariées. Meme certaines danses simples ou des éléments de danse, par exemple les sauts "na konpì" lors des f etes du mardi gras, avaient une f orme rituelle.
     Un groupe de danses d'origine non-rituelle qui ont été transformées dans la tradition rituelle, est nombreux mais fort divers. Les danses ont été adoptées par les rites et les coutumes par différentes voies: elles ont acquis de nouvelles fonctions et elles sont devenues meme des signes ou des symboles de divers rites. Les danses d'épée nous fournissent un exemple typique: ces danses d'origine chevaleresque et guerriere sont devenues des danses de corps de métier; plus tard, comme danses de sorps professionnels elles sont passées dans la tradition des fetes du mardi gras ou elles figurent comme principaux symboles des coutumes liées au mardi gras jusqu'a nos jours. En Slovaquie et dans l'Est de la

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Moravie, les danses pastorales ("hajduch. odzemek) ont été transposées dans le domaine des jeux rituels de Noël ou les personnages principaux étaient des masques de bergers. L'invitation a la danse a acquis aussi une fonction rituelle; dans l'Est de la Moravie. elle faisait partie des fetes de mai et de kermesse.
     La danse est un signe qui accompagne beaucoup de personnages rituels. Parmi les fonctionnaires qui prennent part aux noces, c'est par exemple la danse du garçon d'honneur, la danse du fiancé avec la fiancée, etc. La danse est liée aussi avec les masques zoomorphes et[/] anthropomorphes dans les fetes annuelles, par exemple avec le masque d'ours. avec l'abattage rituel du bétail ou avec les masques de paille a la fete de la moisson. Tres souvent la danse n'y est que le remplacement ou le développement du mouvement comme du signe rituel. La danse pouvait remplacer aussi d' autres rites disparus. Les fonctions de la danse étaient le plus souvent nonesthétiques quoiqu'elles refletent les sentiments esthétiques du peuple. La danse a conservé la m[a][o]tivation deœ rites magiques et socio-juridiques ainsi que la motivation sociale et divertissante.
     Traduction de Jaromír Fryèer

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LA MÉTAPHORE DANS LES CHANSONS DE BRIGANDS EN SLOVAQUIE

     La métaphore n'est pas seulement l'affaire de la langue et de ses moyens d'expression; elle forme une partie intégrante de l'oeuvre poétique en tant que tout. C'est. entre autres, aussi le cas des ch[r]ansons folkloriques car le chanteur populaire désirant exprimer de façon poétique ses émotions, emploie involontairement toute une série d'intéressantes comparaisons et d'images poétiques. On peut trouver celles-ci aussi dans les chansons de brigands en Slovaquie, ou elles constituent un groupe de moyens poétiques tres intéressants.
     En analysant les expressions métaphoriques, nous prenons en considération le rapport qui existe entre le terme du sujet et le terme changeant dans le cadre du meme contexte. Ce rapport est pertinent aussi dans l'étude des textes folkloriques car ceux-ci engendrent tres souvent des modalités stylistiques spécifiques. Nous pouvons y trouver des types métaphoriques suivants:
     l° métaphore de relation qui utilise les rapports de parenté ou d'amitié pour signifier une similitude, continuité, familiarité ou soumission;
     2° métaphore générale qu'on peut remarquer dans des textes d'une certaine longueur;
     3° métaphore onomastique qui est typique du folklore.
     Parfois on confond cette derniere avec le sobriquet, mais on oublie que celui-ci n'a pas toujours le meme caractere sémantique. La métaphore onomastique souligne et exagere les mauvaises et les bonnes qualités d'une[del] personne et en meme temps elle exprime le lyrisme et le rapport personnel de l'auteur avec ce qu'il dit. En appliquant l'analyse contextuelle des termes symboliques a l'étude des chansons de brigands en Slovaquie, nous constatons que le symbole peut changer la structure des métaphores en tant que tout en changeant des métaphores marginales en centrales. Si nous voulons trouver une détermination exacte d'une métaphore symbolique. il nous faut d'abord bien comprendre le contexte folklorique. Nous pouvons déterminer avec une précision suffisante la métaphore et le symbole par une analyse sémiotique de la composition des textes en tant que tout. Les quarte types de métaphores que nous venons d'analyser (métaphores de relation, universelle, onomastique et „symbolique") constituent un trait spéciál du style qui dépasse le cadre de la „comparaison" ou de l'„épithete". Ces types de métaphores prouvent que dans les textes lyriques d'origine populaire, on emploie certains moyens d'expresion coura[t]nt[e]s dans la littérature „officielle". Il est naturel que du point de vue du nombre, on trouve dans les oeuvres littéraires beaucoup plus de métaphores mais en revanche, dans la poésie lyrique populaire, l'emploi de la métaphore quant h la valeur esthétique, c'est-a-dire du point de vue stylistique, est un trait marquant. La métaphore populaire peut devenir l'objet d'études plus approfondies: l'auteur du présent article n'a voulu que signaler cette orientation possible de recherches.
     Traduction de Jaromír Fryèer

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LE TAILLEUR DE COSTUMES POPULAIRES FRANTIŠEK HORALÍK

     Le tailleur de costumes populaires František Horalík (né le 26 janvier 1888, mort le 24 avril 1974) appartient a ces travailleurs modestes dans le domaine du folklore qui ont apporté, par leur élan et enthousiasme, une contribution considérable e la conservation et au développement de l'héritage culturel. En évaluant l'oeuvre de ce maître de la production populaire, on peut voir son apport a la vie folklorique dans la région de Sud-Est de la Valaquie, dans trois domaines:
     1° Il a réalisé plusie[r]u[r]s centaines de costumes populaires pour hommes de la région de Valaquie, dont la facture et dont les éléments décoratifs il a dominé avec une rare précision et pureté de style.[/]
     2° Il a étét un éminent témino et interprete des chansons populaires du Sud-Est de la Valaquie, ainsi que des danses et des oeuvres de la littérature populaire. Comme conservateur de la tradition populaire, il prit souvent part aux festivals folkloriques de Rožnov pod Radhoštìm et de Strážnice.
     30 Nous l'apprécions aussi comme collectionneur de l'art populaire, comme co-fondateur et conservateur du Musée municipal de Valašské Klobouky, fondé en 1933, ou il rassemblait surtout des monuments de l'art populaire de la région de Carpathes Blanches.
     Traduction de Jaromír Fryèer

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